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Intervention de Nadège Severac

Réunion du 17 mars 2009 à 16h00
Mission d’évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes

Nadège Severac :

L'équation mauvais conjoint égale mauvais père pose la question du travail effectué avec les hommes sur la dimension de la parentalité. Or celui-ci est très lacunaire, ne serait-ce que parce que le problème des violences conjugales, à lui seul, est déjà très prégnant et difficile à traiter. Le rapport commandé par Mme Valérie Létard à l'inspection générale des affaires sociales, l'IGAS, pointe le manque de structures de prise en charge des auteurs de violences.

Sans lui faire porter la moindre responsabilité, il importe d'entendre l'enfant pour comprendre ce qu'il éprouve, ce que sont ses besoins et la façon dont il vit cette situation. Les violences du père ne doivent faire l'objet ni de déni ni de diabolisation. S'il ne doit pas être excusé, il n'en reste pas moins le père, et son enfant peut éprouver le besoin de conserver des liens avec lui.

Les ordonnances de protection pourraient être assorties, non pas de mesures de suspension de l'autorité parentale mais plutôt de mesures d'accompagnement de l'enfant, sur le modèle suédois : un tiers vient chercher l'enfant au domicile de la mère et le conduit chez le père, afin de préserver les coordonnées personnelles de la mère, d'éviter les contacts entre parents et de préserver l'enfant des conflits entre le père et la mère.

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