La seule façon de préserver l'avenir de l'assurance maladie et de mieux satisfaire l'irréfragable obligation de solidarité entre nous est d'assumer pleinement l'impératif d'un financement responsable. Laisser courir des dépassements toujours plus importants que ceux anticipés, ce serait bientôt éroder jusqu'à l'asphyxie nos marges de manoeuvre et mettre ainsi tout l'édifice en péril.
Parce que nous voulons infléchir le cours de choses, nous faisons le choix de regarder la réalité en face. Nous devons pouvoir parler à nos concitoyens en étant capables de les regarder droit dans les yeux. Posons-nous et posons-leur très simplement la question : la santé est-elle un bien parmi d'autres ou est-ce notre bien le plus précieux ? Quelle part de notre budget consentons-nous à y consacrer ? Après quoi, il restera à savoir qui doit payer et à quelle hauteur.