– On recense quelques quinze mille nouveaux cas de surendettement chaque mois. J'ai eu la surprise de constater que le phénomène touchait les foyers les plus responsables, qu'il commençait par un premier crédit conclu auprès d'un établissement bancaire, qu'un accident de la vie survenait et que la spirale commençait inexorablement. Il suffit d'ouvrir un magazine pour tomber sur nombre de publicités vantant les mérites de ces chèques accordés dans l'instant, pour des totaux parfois considérables, qui ne laissent aucune alternative à une cavalerie.
Aussi, comment pouvons-nous prévenir les mauvaises pratiques, notamment les crédits conclus au moment de la vente d'un bien, qui plongent des familles dans la détresse ? Comment empêcher le recours à ces cartes de crédits qui laissent s'écouler un délai de quatre mois avant le début des prélèvements, laissant l'espoir d'une amélioration future de la situation financière des emprunteurs ? L'effet de la gratuité dans l'immédiat est très entraînant, malgré des taux d'intérêt qui peuvent dépasser les 20 %.
Dans ma commune, le revenu par foyer est approximativement de treize mille euros annuels. Je comprends que la population se montre particulièrement vulnérable aux pratiques commerciales agressives, d'autant plus que le vendeur commissionné se rémunère sur la vente du bien comme sur la vente du crédit. L'idée d'exiger une signature des deux personnes du couple pour la conclusion d'un crédit semble intéressante pour limiter les risques.