S'il ne saurait être question d'interdire les crédits à la consommation, il est impératif de mieux encadrer les pratiques des établissements, lesquels proposent des rachats de crédits à des personnes dont le taux d'endettement excède souvent 60 % à 70 % de leur revenu. Certes, il y a des accidents de la vie qui peuvent expliquer certaines situations, mais on ne peut se contenter d'une simple déclaration de l'emprunteur pour lui accorder ce qu'il demande, surtout lorsque les sommes en jeu dépassent un certain montant. Tout doit être fait pour prévenir les abus de crédit. Ainsi, il n'est pas sain de proposer des étalements de remboursement sur trente ans pour des biens de consommation courants qui ne s'amortissent pas sur une telle période. Il faut, pour éviter que certains ménages n'empilent les crédits au point de se placer dans des situations inextricables, exiger des établissements de crédit qu'ils vérifient plus sérieusement – au moins pour les prêts d'un certain montant – la situation du demandeur…