Il est dommage que nous n'ayons pas davantage l'occasion de discuter avec les ministres en charge de ces questions, comme nous avons pu commencer à le faire dans le cadre du « Grenelle de l'environnement ».
400 millions d'euros ont été réservés à des démonstrateurs, mais la bataille entre le solaire, la biomasse et la géothermie a été rude, et finalement aucun programme n'est financé. De fait, cela coûterait cher, et il faudrait un système de financement tel que celui mis en place avec l'Agence pour l'innovation industrielle (AII), qui avait permis de financer le projet de biomasse de deuxième génération par la voie enzymatique, Futurol, en Champagne-Ardenne. Le démonstrateur de Bure a été présenté comme une priorité, mais la promesse date d'il y a déjà deux ans et l'ADEME n'a toujours pas donné son avis sur les pilotes industriels. Ne pourrait-on assurer un début de financement de certains démonstrateurs avec les fonds de l'AII qui sont passés à Oseo ?
Vous dites que l'IFP doit se reconvertir, mais Total se désengage, malgré ses bénéfices, d'un certain nombre de secteurs, notamment la pétrochimie, et certaines régions sont durement touchées ; ne pourrait-on demander à Total de travailler sur le photovoltaïque, en mettant en place un centre de recherche ?
Enfin, ne pourrait-on travailler sur la géothermie, notamment l'utilisation des ressources en eau des mines ennoyées ? Les organismes de recherche ont beaucoup d'idées, mais il faudrait ensuite des démonstrateurs pour vérifier leur faisabilité.