Pour conclure ce tour d'horizon, je souligne que nos réflexions sur la recherche nous ont constamment ramenés vers la question connexe de la formation – formation des ingénieurs pour concevoir et développer les systèmes, formation de techniciens pour assurer l'installation et la maintenance. Les auditions nous ont permis de constater que ce besoin était déjà reconnu. Le Haut Commissaire à l'énergie atomique a reçu pour mission de vérifier qu'une mobilisation « en réseau » sur le modèle de Paris Tech, incluant les universités scientifiques comme Paris 11, permettrait de répondre au besoin accru d'ingénieurs lié à la dynamisation de la recherche sur l'énergie – leur nombre doit passer de 300 à 1 200. Par ailleurs, le « Grenelle de l'environnement » a permis d'identifier, quantitativement et qualitativement, le besoin en compétences artisanales pour l'installation et la maintenance des équipements destinés à améliorer l'efficacité énergétique ou utilisant les énergies renouvelables. C'est l'objet du groupe de travail spécifique sur la « mobilisation des professionnels du bâtiment » qui a été mis en place en mai 2008, sur la recommandation du comité opérationnel relatif aux bâtiments existants.
Notre rapport d'évaluation est le fruit du travail d'une année – il a en effet été engagé à la fin du mois de janvier 2008 –, qui nous a conduits à auditionner une soixantaine de spécialistes en France, et une cinquantaine dans trois pays étrangers choisis pour leurs spécificités en matière énergétique : la Finlande, les Etats-Unis et le Japon. Les comptes rendus de ces auditions figurent en annexe du rapport. Je remercie les spécialistes scientifiques, issus de tous les domaines de la recherche, qui ont formé le comité de pilotage sur lequel nous avons pu prendre appui au cours de nos travaux. Je pense notamment à M. Pierre-René Bauquis, M. Jean-Paul Langlois, M. Christian Ngô, M. Jean-Marie Chevalier, M. Yves Bamberger – et d'autres encore. Nous nous sommes efforcés d'assurer une synergie entre des acteurs issus du monde de l'entreprise et du monde de la recherche, qui n'ont pas nécessairement beaucoup l'occasion de se rencontrer.