Nous avons le plaisir d'accueillir nos collègues MM. Claude Birraux, président de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), et Christian Bataille, tous deux éminents spécialistes des questions d'énergie.
La loi de programme du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique (loi POPE) prévoyait qu'une stratégie nationale de recherche en matière d'énergie, portant sur une période de cinq ans, serait élaborée par les ministères de la recherche et de l'industrie – qui l'ont publiée en mai 2007 – et que l'OPECST procéderait à l'évaluation de cette stratégie. L'Office a adopté, le 3 mars dernier, le rapport d'évaluation que nos collègues vont maintenant nous présenter. Au nom du Président de la Commission, M. Patrick Ollier, je voudrais d'ailleurs saluer le remarquable travail effectué par l'OPECST.
Dans votre rapport, chers collègues, vous décrivez en termes frappants la course de vitesse dans laquelle nous sommes engagés : parviendrons-nous à développer l'énergie de demain avant que ne disparaissent les ressources actuelles ? Par ailleurs vous soulignez un paradoxe : malgré une multitude d'initiatives – stratégie nationale pour l'énergie, stratégie nationale de recherche et innovation, rapport du Centre d'analyse stratégique –, la stratégie de la France ne vous paraît pas suffisamment claire. Alors que nous allons bientôt examiner, en seconde lecture, le projet de loi dit « Grenelle I », avant d'aborder un peu plus tard le « Grenelle II », nous sommes particulièrement intéressés par vos recommandations qui pourraient sans doute trouver une traduction législative. Votre rapport insiste en particulier sur la nécessité d'établir une hiérarchie entre les différentes pistes technologiques selon des critères bien définis. Au-delà de vos éclaircissements, je souhaiterais également que vous nous donniez quelques précisions sur l'économie du lithium, qui semble très prometteuse.