Je partage totalement les arguments d'Henri Emmanuelli et François Loncle.
Les ministres citent souvent Nicolas Sarkozy pour prouver qu'il inspire la politique gouvernementale. Toutefois, ils semblent avoir oublié ce qu'a dit le Président de la République en Afrique du Sud : « En matière de développement, je souhaite que la France contribue plus activement à la lutte contre la pauvreté en Afrique. Elle le fera en continuant à soutenir la réalisation des objectifs du développement du Millénaire. Elle maintiendra son engagement financier dans ce domaine. »
Alors que notre participation se réduit, qu'en est-il de notre contribution active ? De la continuité de notre soutien ? Du maintien de notre engagement financier ?
S'agissant des 49 millions d'euros prévus cette année et qui disparaissent purement et simplement au détriment de cinquante projets, OXFAM a dénoncé les choses.
Quels sont les objectifs de la réorganisation structurelle destinée à améliorer l'efficience du dispositif de diplomatie d'influence ? Comment se traduira-t-elle concrètement ?
Par ailleurs, quelle est l'influence du Gouvernement sur le Club de Paris, ce groupe informel de créanciers qui impose des conditions de remboursement souvent drastiques aux pays les plus pauvres en ignorant complètement les aspects humains ? Il exige la réduction des services publics et le respect de la concurrence libre et non faussée, alors que les pays en question en sont à essayer d'organiser un service public minimum de santé ou d'éducation ! On nous dit que ces pays sont d'accord. Forcément, ils n'ont pas le choix ! Ne pourriez-vous pas proposer d'autres critères au Club de Paris ?
Sur le fondement de ce qui a été dit aussi bien par le rapporteur spécial que par le porte-parole du groupe socialiste et sur celui de nos interrogations, le groupe GDR votera contre le projet de budget.