Les restaurateurs du littoral qui ont répercuté complètement la baisse de la TVA sur les prix sont à peu près aussi nombreux que les poissons volants en Méditerranée. Certains ont seulement réduit le tarif de l'oeuf dur, du café et de deux ou trois plats jamais commandés. La plupart n'ont rien fait baisser. Quant aux restaurateurs saisonniers, la comparaison est impossible car ils ont ouvert avec de nouvelles cartes. Les restaurateurs expliquent que les fluctuations des cours des produits leur font perdre de l'argent. Il conviendra de faire le point en décembre et éventuellement de revenir au système antérieur, d'autant que c'est le citoyen contribuable qui va payer. La précédente majorité avait renoncé à ramener la TVA à 5,5 % parce que le déficit budgétaire atteignait 37 milliards ; aujourd'hui, il s'élève à 150 milliards et cette mesure représentera 2,5 milliards supplémentaires chaque année.
Vous demandez aux collectivités de s'engager à fond dans des investissements, en particulier dans le domaine des travaux publics et du bâtiment. Les élus locaux jouent naturellement le jeu mais ils sont très inquiets car ils ignorent s'ils percevront toujours demain les recettes nécessaires pour respecter les échéanciers de financement de leurs plans de relance locaux. Je suis maire depuis vingt-sept ans mais il m'arrive de ne pas bien dormir.