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Intervention de Jacqueline Maquet

Réunion du 26 mars 2009 à 9h30
Questions orales sans débat — Suppression de postes d'enseignants dans le pas-de-calais

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Maquet :

Monsieur le ministre de l'éducation nationale, je souhaite vous alerter sur la préparation de la rentrée scolaire de septembre 2009 dans les écoles primaires, collèges et lycées du Pas-de-Calais, et plus particulièrement dans le secteur de l'Arrageois.

Bien que le Président de la République ait promis l'excellence pour notre système éducatif, vous nous imposez aujourd'hui une réduction drastique des moyens humains et matériels. Sur le terrain, les enseignants et les parents d'élèves sont fortement mobilisés pour faire entendre leur mécontentement et expriment de vives inquiétudes quant à l'évolution que le Gouvernement impose à l'éducation. Ces craintes pour l'avenir du système scolaire sont tout à fait légitimes et concernent non seulement les fermetures de classes, mais aussi les suppressions de postes de professeurs et de RASED.

À cause de vos soucis d'économie, ce sont les élèves qui vont trinquer. Les conditions d'enseignement ne cessent de se dégrader, les classes sont trop souvent surchargées. J'ai récemment rencontré des lycéens de Gambetta : en première S, ils sont encore trente-trois par classe. Certaines options disparaissent, faute de moyens. Plusieurs conseils d'administration du secteur ont d'ailleurs refusé de voter l'organigramme de la prochaine rentrée.

Concrètement, dans l'arrondissement d'Arras, la nouvelle carte scolaire se traduit, dans le secondaire, par la suppression de quarante postes dans les collèges et lycées, dont cinq aux lycées Robespierre, Gambetta et Guy-Mollet, quatre à Carnot, deux à Bapaume, deux à Saint-Nicolas, deux au lycée agricole de Tilloy-lès-Mofflaines, seul établissement d'enseignement public agricole du département. Dans ces conditions, la région Nord-Pas-de-Calais s'interroge sur l'opportunité de tenir ses engagements en matière de construction ou de rénovation des lycées.

Dans le primaire, même si les fermetures et les ouvertures de classes s'équilibrent, certains quartiers semblent très touchés. Ces fermetures concernent l'école maternelle Jean-Macé d'Achicourt, l'école primaire Langevin de Saint-Laurent-Blangy, ou celle de Beugnâtre en milieu rural.

Quant aux réseaux d'aide aux élèves en difficulté, dont le rôle est primordial, ils sont mis en péril, puisqu'il est question de supprimer plus de cinquante postes dans notre département déjà lourdement touché par les restructurations de l'éducation nationale.

Ma question est donc simple, monsieur le ministre : pendant combien d'années encore allez-vous mettre en péril l'avenir de nos enfants ? Quand entendrez-vous les protestations des enseignants et des parents d'élèves qui ne demandent rien d'autre qu'un service public de l'enseignement de qualité pour tous ?

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