Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, par ce projet de loi sur la modernisation du travail, la représentation nationale est appelée à transcrire l'accord interprofessionnel négocié par les partenaires sociaux et signé par eux, à l'exception de la CGT, le 21 janvier 2008.
Le sérieux du travail accompli – quatre mois de discussion tous les vendredis – force assurément le respect, mais la méthode, imposée par la loi de 2007, suffit-elle à valider l'accord, alors même que nous savons que les organisations syndicales ont négocié sous la menace de voir, en cas d'échec des négociations, le Gouvernement imposer une loi beaucoup plus favorable aux thèses du MEDEF et aux idées défendues par Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle ?