Ce point doit être éclairci, mais dans les textes futurs. Regardons du côté de nos partenaires scandinaves – on sait combien ils peuvent être convaincants –, qui ont opté pour une indemnisation de durée moindre que chez nous et dégressive au-delà de six mois, mais assortie dans le même temps, donnant-donnant, de conditions plus intéressantes pour les bas salaires.
Indemniser à 90 % le salarié qui, à cinquante ans passés, se retrouve au chômage à la suite de mutations économiques permettrait d'appliquer la dégressivité, étant entendu que les cadres obtiendraient des conditions d'indemnisation moins longues et moins abondantes mais qu'en revanche les salariés proches du SMIC auraient, eux, des conditions d'indemnisation plus favorables.
Concernant ensuite la formation professionnelle, nous devons travailler à mieux affecter les 23 milliards d'euros qui lui sont actuellement consacrés mais bénéficient aujourd'hui davantage à ceux qui sont déjà servis qu'aux cent cinquante mille jeunes qui sortent sans formation du système scolaire.