Monsieur le président, messieurs les ministres, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mesdames et messieurs les députés, nous avons proposé un budget fondé sur deux piliers : la maîtrise de la dépense publique, d'une part, une politique économique volontaire, d'autre part.
D'abord, la maîtrise de la dépense publique.
Nous opérons, rappelons-le, dans le cadre d'engagements pris par la France à l'égard de ses partenaires européens, engagements qui doivent nous amener, à l'échéance 2012 et avant si la croissance le permet, à un objectif de déficit public zéro et à un objectif d'endettement de la France de 60 % du produit intérieur brut. C'est dans ce cadre et à l'aune de ces engagements que l'exécution budgétaire, de même que la maîtrise des dépenses publiques, doivent continuer à s'améliorer. C'est dans ce cadre-là que ce budget vous est présenté.
Ensuite, une politique économique volontaire.
Je tiens à cet égard à remercier tout particulièrement la représentation nationale pour l'effort particulier qui a été consacré au crédit d'impôt recherche. Cette mesure, clairement assortie d'incitations fiscales exemplaires, place la France au premier rang des nations européennes pour l'attractivité en matière de recherche et de développement, ainsi que d'innovation. C'est évidemment déterminant ; je vous avais d'ailleurs parlé, lors de la présentation du projet de loi, de l'attractivité fiscale et de l'impôt intelligent. S'il en est un, que vous avez contribué à élaborer de façon progressive et à améliorer – 50 %, 40 %, 30 % en régime de croisière jusqu'à concurrence de 100 millions d'euros, puis 5 % sans plafond, et élimination de l'obligation d'accroissement des dépenses –, c'est bien celui-là. Voilà un impôt intelligent que toutes les entreprises françaises qui investissent en recherche et développement sur notre territoire attendaient depuis longtemps. Il contribuera à l'attractivité du territoire.
Je voudrais également vous remercier d'être intervenus pour supprimer l'impôt sur les opérations de bourse. C'est une mesure que, personnellement, j'attendais depuis longtemps. Indispensable compte tenu de la mise en oeuvre de la directive sur les marchés d'instruments financiers, elle contribuera, elle aussi, à renforcer l'attractivité du territoire français et à maintenir en France ceux des opérateurs boursiers qui continuaient, envers et contre tout, à y réaliser des opérations.
J'ajoute que les trois moteurs de la croissance sont en bon état de marche. La croissance est de 0,7 % au troisième trimestre, soit le double de celle du deuxième trimestre. Le chômage décline – 8,1 % aujourd'hui. Dans ces conditions, et nonobstant les hypothèses que nous avons retenues pour l'élaboration du budget qui, d'une certaine manière, se neutralisent l'une l'autre, notre objectif de croissance situé dans une fourchette de 2 % à 2,5 % nous paraît tout à fait raisonnable. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)