Il existe aussi un troisième groupe d'établissements qui sont malheureusement de plus en plus nombreux, tant l'outil de travail est ardu à financer par le seul fruit du travail, précisément, et tant les praticiens actionnaires éprouvent des difficultés à conserver les actions de leurs cliniques : il s'agit de cliniques qui, vendues à des investisseurs, passent sous la coupe de grands groupes financiers, français ou étrangers. Or, comme je le rappelais en défendant la motion d'irrecevabilité, 60 % des actes de chirurgie – voire plus de 90 % dans certains endroits – sont déportés vers ces établissements. Il est donc essentiel de disposer de contre-pouvoirs permettant de réagir à des décisions qui ne relèveraient en rien d'une logique d'optimisation de la qualité des soins, mais bien plutôt d'une logique de rentabilisation des capitaux et de satisfaction des actionnaires.
À ce titre, l'amendement de M. Préel est important ; il doit être soutenu et voté par l'ensemble de nos collègues !