Je voudrais donc saluer le Gouvernement, qui a fait preuve de courage et de responsabilité en osant proposer ce débat au Parlement français, devant le pays. La question ne pouvait être réglée en restant entre les mains des faucheurs ou de ceux qui voulaient s'engager sans précautions dans la culture d'OGM.
Il était d'autant plus impérieux de traiter ce sujet, il faut que nos compatriotes le sachent, que nous devions transposer une directive européenne depuis plusieurs années. Ceux qui siègent ici ne peuvent pas ignorer que, si nous voulons progresser dans l'Europe et peser dans l'ordre du monde, il nous faut avancer dans l'harmonisation de nos règles, avec une vision partagée.
Du reste, nous sommes allés bien au-delà de la directive. Certains s'en sont d'ailleurs émus. On parle beaucoup du débat entre les « pro-OGM » et les « anti-OGM », mais on oublie ceux qui s'interrogent sur les contraintes que nous créons, alors que partout dans le monde la recherche évolue. Ils considèrent que nous prenons un risque à ne pas en tenir compte et à nous placer en retrait.
Tous ces éléments ont rendu ce débat très complexe et, sur la base d'attitudes contraires, on a parfois abouti à un vote partagé.
Aujourd'hui, chaque parlementaire français est placé devant une responsabilité et doit se demander quelle serait la conséquence d'un rejet de ce texte. Ce serait le retour à la case départ !