Votre colère, monsieur Jacob, ne fait que conforter mes propos.
Ce texte nous laisse un goût amer, et il laissera un goût amer à l'ensemble de nos concitoyens. Les Françaises et les Français, mes chers collègues, sont majoritairement opposés aux OGM et, sondage après sondage, ils vous l'ont rappelé au cours des dernières années et des derniers mois. Que vont-ils penser ce soir si le projet de loi est adopté ?
Ils se souviendront des propos de Mme Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État chargée de l'écologie, qui déclare : « Je ne donnerai pas de produits OGM à mes enfants, je préfère leur donner des produits biologiques. » (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Cela veut-il dire qu'on réservera des produits biologiques, des produits sûrs, aux plus aisés, à ceux qui auront les moyens, aux plus riches de notre société, tandis que les autres auront droit aux produits OGM ? (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Est-ce cela que vous proposez ? C'est tout à fait inacceptable. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine. – Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Je vous vois protester, monsieur Balkany, mais votre épouse a été citée. Allez voir ce qui se passe à Neuilly et dans les Hauts-de-Seine ! Pour les plus riches, ce sera « bio », et pour les autres des OGM : voilà la vérité !
Ce texte laisse aussi un goût amer à tous les agriculteurs (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire),…