Monsieur le président, madame, messieurs les ministres, mes chers collègues, nous abordons donc, cet après-midi, la dernière lecture du projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés.
Sur la forme, l'attitude du Président de la République et du Gouvernement a été marquée au cours des derniers mois par une série d'atermoiements, de revirements et de prises de positions contradictoires. Soufflant un jour le chaud et un jour le froid, rassurant un jour les associations de protection de l'environnement, et le lendemain le lobby des semenciers, le Président de la République et le Gouvernement ont semblé naviguer à vue sur un sujet manifestement embarrassant à l'approche des élections municipales et cantonales.
Une fois les élections passées, les masques sont tombés et chacun a pu comprendre quelles étaient les intentions réelles du Président de la République et du Gouvernement.
Les parlementaires, les quelques responsables de la majorité qui ont osé manifester leur propre opinion ont été vertement rappelés à l'ordre. Mme Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État chargée de l'écologie, qui avait timidement laissé entendre une autre musique, a ainsi dû rentrer dans le rang sous peine d'exclusion. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)