Il est pour le moins paradoxal, monsieur le député, de réclamer plus de sécurité et de blâmer cette opération, la plus mobilisatrice jamais menée dans le quartier des Beaudottes. (Exclamations sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.) Cette opération, je vous le rappelle, faisait suite à l'évolution inquiétante que connaissait la cité – à tel point, d'ailleurs, que le bailleur avait retiré ses gardiens. Il fallait absolument récupérer onze appartements, accessibles par huit entrées d'immeubles différentes, qui étaient squattés et servaient de plaque tournante pour le trafic de drogue.
Les 350 policiers effectivement mobilisés ont permis d'intervenir simultanément sur l'ensemble des lieux tout en préservant la sécurité du quartier. La libération de ces onze squats a permis de récupérer des armes à feu, des stupéfiants de différentes natures et de l'argent liquide. De plus, des renseignements complémentaires ont été collectés, aujourd'hui exploités par les services concernés – notamment par le GIR. Ils permettront d'agir le moment venu.
Les résultats de cette opération sont donc positifs, et je m'étonne qu'un élu, par nature attaché à la sécurité de ses concitoyens, y trouve à redire.
Les choses ne vont pas en rester là. (« Ah ! » sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Aux Beaudottes, la sécurité est assurée dans la gare et en surface, et le nombre de faits élucidés montre les progrès réalisés : après avoir augmenté de 50 % en 2007, il a cru à nouveau de 15 % au cours des quatre premiers mois de 2008. La construction du nouveau commissariat, pour laquelle l'immeuble actuel doit être effectivement vendu, la mise en place d'une compagnie de sécurisation à Saint-Denis, la création, à Sevran, d'une unité territoriale de quartier – UTEQ – et le développement de la vidéoprotection permettront de poursuivre dans cette voie.