L'amendement n° 780 est une réponse à la volonté du Président de la République de nommer lui-même le patron de France Télévisions, soi-disant au nom du pragmatisme, nouveau sésame de la majorité. Puisque le CSA n'est pas indépendant, nous dit le Président de la République, je propose de nommer le président de France Télévisions directement.
Si l'on considère que l'autorité de régulation et d'arbitrage n'est pas indépendante, plutôt que de la saborder et de lui retirer l'essentiel de ses compétences, nous pensons qu'il vaut mieux la réformer.
Nous avons été particulièrement étonnés d'entendre hier le malheureux président du CSA nous expliquer, comme un pendu la corde au cou (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), que le fait de supprimer le CSA représentait une garantie d'indépendance supplémentaire. C'est la marque d'une grande soumission de la part du président de cette instance, dont la composition est, aujourd'hui, je le rappelle, intégralement liée à la majorité.