Monsieur le président, monsieur le président de la commission des finances, mesdames, messieurs les députés, en 2008, les crédits destinés à la culture s'élèveront à 2,89 milliards d'euros en autorisations d'engagement et à 2,77 milliards d'euros en crédits de paiement : autant de moyens de nature à consolider nos politiques culturelles.
L'effort en faveur du patrimoine sera maintenu. Les moyens destinés aux monuments historiques atteindront 304 millions d'euros, dont près de 200 millions devraient financer les travaux d'entretien et de restauration dans les régions. Un effort particulier sera consenti en faveur des monuments appArtenant aux collectivités locales et aux propriétaires privés : 123 millions sont prévus à ce titre, soit 20 millions de plus que l'an dernier. Nous poursuivrons également les grands projets d'investissement en cours, comme le schéma directeur de Versailles – commencé en 2003, il s'étalera sur une période de dix-huit ans –, la rénovation du quadrilatère Richelieu ou encore la construction du Centre national des archives de Pierrefitte-sur-Seine qui regroupera l'ensemble des archives centrales de l'État postérieures à 1790 et bénéficiera de la création de soixante postes en 2008.
Le budget en faveur de la création, qui a beaucoup progressé ces dernières années, est consolidé : ces crédits s'élèvent à 737 millions d'euros en autorisations d'engagement et 739 millions d'euros en crédits de paiement. L'État va consacrer près de 640 millions d'euros au spectacle vivant, qu'il s'agisse du théâtre, des arts du cirque, de la musique, de la danse ou de programmations pluridisciplinaires. Les crédits d'intervention iront prioritairement aux institutions en région afin, notamment, d'accompagner le développement du réseau des salles de musique actuelle et du réseau national d'auditoriums. Les arts plastiques font également l'objet d'un soutien particulier avec un peu plus de 8 millions d'euros de crédits de paiement supplémentaires par rapport à l'an dernier. Le ministère de culture a ainsi souhaité marquer son engagement dans le domaine de la création contemporaine.
Au sein du programme relatif à la transmission des savoirs et à la démocratisation de la culture, l'accent sera mis sur l'éducation artistique et culturelle, l'accès à la culture, le réseau d'enseignement supérieur du ministère, la politique de numérisation et l'organisation de l'Année européenne du dialogue interculturel.
Je tiens enfin à souligner que l'effort d'optimisation des moyens de fonctionnement du ministère, engagé depuis plusieurs années, sera poursuivi cette année encore puisque ses crédits de fonctionnement, hors loyers budgétaires, diminueront de 5 %.
S'agissant des aides aux industries cinématographiques et audiovisuelles et à l'expression radiophonique locale, les crédits progressent de 4,5 %, compte tenu du dynamisme des taxes qui alimentent le compte de soutien. Ainsi les moyens destinés à soutenir les industries cinématographiques et audiovisuelles augmenteront de 4,5 %, avec une priorité donnée aux aides à la création, en amont de la production. Quant aux radios associatives, elles bénéficient de moyens en progression, de l'ordre de 4 %, via le fonds de soutien à l'expression radiophonique locale.