Ce n'est pas du tout mon intention, je vous prie de me croire. Mais notre divergence montre simplement la difficulté dans laquelle nous sommes de devoir travailler avec le ministre du budget, qui a une vue globale sur le budget, pertinente et très compétente, et pas avec le ministre qui a suivi nos débats en commission élargie et qui a une connaissance approfondie de la question.
Je rappelle que pendant trois années – les deux dernières du gouvernement de M. Raffarin et la première de celui de M. de Villepin – le seuil de non-versement a été relevé à 24 euros. La commission des affaires économiques, unanime, a alors mené un combat pour le ramener à 15 euros, ce à quoi nous sommes parvenus l'année dernière, et je rends à cet égard hommage au président Ollier. Et cela n'est pas négligeable car pour chaque ménage, les sommes en jeu avoisinent les 200 euros par an.
Par ailleurs, monsieur le ministre du budget, vous faites une confusion avec la participation d'un euro que chaque bénéficiaire de l'APL cède à l'État. Un euro par mois pour six millions de bénéficiaires, cela fait 72 millions par an que l'État économise. Sur le dos de qui ? Des plus nantis, des bénéficiaires du paquet fiscal ? Non, des plus défavorisés, de ceux qui ont le plus de difficultés à solvabiliser le paiement de leur loyer.