Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Réunion du 8 juillet 2008 à 15h00
Modernisation des institutions de la ve république — Question préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Nous n'étions de toute façon pas dupes de l'ouverture dont le Parti socialiste prétendait faire preuve dans ce débat. D'emblée, son bureau politique avait posé cinq conditions, qui devaient toutes être respectées pour que les parlementaires socialistes votent le texte. En réalité, chacun l'a compris, ceux-ci ne se préoccupent pas du débat constitutionnel. (Protestations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Comme on l'a encore vu ce matin, leur attention se porte ailleurs, vers un congrès qui ne se tiendra pas à Versailles, mais plutôt à Reims. Aujourd'hui, les masques commencent à tomber.

Je le reconnais : si le Nouveau Centre devait écrire une constitution, il ne s'agirait pas de ce texte. Mais la gauche n'a-t-elle pas, pendant des décennies, et à juste titre, d'ailleurs, dénoncé les excès de la Ve République – hypertrophie du pouvoir exécutif et quasi-disparition du pouvoir parlementaire ? Certes, ce projet n'est pas la panacée, comme l'a dit M. Montebourg. Mais il a fait l'objet, au cours de la navette, d'un certain nombre d'améliorations, plusieurs demandes formulées par les députés – y compris socialistes – ayant été acceptées par la majorité et le Gouvernement.

Vous nous dites maintenant que ce texte est inutile ; mieux vaudrait le jeter aux orties et s'occuper d'autre chose ! En fait – et je m'adresse maintenant à l'opposition comme à la majorité –, à l'issue de cet examen en deuxième lecture – dont j'espère qu'il permettra une réunion du Congrès assez rapidement –, la question qui se posera à chacun d'entre nous n'est pas de savoir si ce texte est parfait, mais s'il est utile et s'il fait avancer les choses. En tant que parlementaires, préférons-nous un ordre du jour partagé avec le Gouvernement ou, comme c'est le cas aujourd'hui, un ordre du jour intégralement imposé par ce dernier ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion