Monsieur le secrétaire d'État chargé du développement de la région capitale, je ne vous parlerai pas de l'aéroport d'Orly, mais d'un sujet aussi important concernant la RN 19.
Après avoir saisi Dominique Bussereau, j'appelle à nouveau votre attention sur l'urgence de mettre en oeuvre le projet de déviation de la RN 19. Il s'agit d'un sujet sur lequel les riverains et leurs élus, toutes tendances confondues, sont fortement mobilisés. Tel était le sens du conseil municipal extraordinaire réunissant tous les élus des communes concernées, qui s'est tenu à Boissy-Saint-Léger, le 22 octobre dernier. Tous attendent une réponse claire et forte de l'État.
L'État s'est engagé, avec le conseil régional, à réaliser les ouvrages permettant d'éviter le centre-ville de Boissy-Saint-Léger. Ce projet est inscrit dans le SDRIF de 1994. Cet engagement s'est concrétisé par une déclaration d'utilité publique datant de 1999, et renouvelée en 2006. Déjà, 65 millions d'euros – ce n'est pas rien – ont été investis dans divers ouvrages d'art. Mais ils n'auront d'effet que si l'ensemble du programme de travaux est mis en oeuvre.
La réalisation d'une tranchée couverte, représentant près de la moitié des 260 millions d'euros du projet, pose aujourd'hui un problème de financement qu'il faut résoudre pour terminer la phase entre Boissy et Villecresnes.
Monsieur le secrétaire d'État, je vous demande de bien vouloir organiser une table ronde, en présence des élus concernés, afin de proposer des solutions permettant d'achever les travaux de déviation du centre-ville de Boissy. Très concrètement, je suis prêt à travailler avec vos services sur l'hypothèse d'un partenariat public-privé, par exemple.
Parallèlement, la deuxième phase, entre Villecresnes et la Francilienne, doit être étudiée dès aujourd'hui pour garder une cohérence à ce projet de déviation. Cette cohérence permettra enfin aux usagers et aux riverains d'entrevoir la fin des nuisances occasionnées par cet axe majeur.
Faut-il rappeler qu'avec plusieurs décès constatés depuis le début de l'année, la RN 19 est le secteur le plus dangereux du Val-de-Marne ? Les accidents y sont même en augmentation. Ce constat oblige à une réaction déterminée. C'est en pensant aux victimes et à leurs familles que je joins ma voix à celles des parlementaires et des maires des communes riveraines pour connaître la réponse que l'État peut apporter à leurs inquiétudes légitimes.