Dans les prochaines années, la France ne pourra pas faire l'économie de l'élaboration d'un véritable projet conforme à la raison d'être du secteur public de l'audiovisuel, ni d'une réflexion sur ses missions éducative, républicaine et citoyenne. Après tout, la pérennité du secteur public n'a de sens que s'il contribue à garantir un système pluraliste tourné vers les jeunes et répondant aux exigences de qualité, de pédagogie et d'éveil.
J'en viens aux aides à la presse.
Le budget apporte un soutien sans précédent à ce secteur, puisque les crédits progressent de 5,8 %. Tous les démocrates attachés au pluralisme de la presse ne peuvent que saluer cette avancée. L'augmentation de 50 % des crédits alloués à la modernisation de la distribution trouve tout son sens dans ce souci de défense du pluralisme. Mais, là encore, on ne fera pas l'économie d'une réflexion approfondie ni de mesures fortes en vue d'assurer la pérennité de la presse d'information générale.
Au total, ce projet est un bon projet : il contribue au développement du pluralisme audiovisuel, il refuse de céder aux lobbies en n'augmentant pas la redevance audiovisuelle pour sauvegarder le pouvoir d'achat des Français et, enfin, il traduit la volonté du Gouvernement d'apporter un soutien fort à la presse écrite en difficulté.
Avancer, c'est agir. C'est ce que vous faites, et c'est pourquoi nous voterons ce budget. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)