Le secteur des médias est en pleine mutation. L'essor de l'Internet, les évolutions de la presse écrite, le bouleversement du paysage audiovisuel généré par l'apparition de la télévision numérique terrestre, la TNT, l'arrivée prochaine de la télévision du futur et la vive concurrence des médias étrangers constituent autant de défis à relever dans un secteur qui bouge.
Le budget de 2008 a pour objectif d'accompagner la modernisation des médias, que ce soit des technologies, des usages de l'information, ou de l'économie des médias.
Un effort budgétaire important est consenti en faveur de la mission « Médias », avec 512 millions d'euros de crédits, et 283 millions d'euros seront consacrés à la presse, soit une augmentation de 4 % par rapport à l'an dernier. Les aides à la presse progressent, pour atteindre 173 millions d'euros, notamment afin d'accompagner la montée en puissance du dispositif de soutien à la modernisation sociale des quotidiens d'information politique et générale. Quant aux moyens en faveur de l'AFP, ils sont consolidés à hauteur de 109 millions d'euros.
Notre effort en faveur de l'audiovisuel extérieur est confirmé, à hauteur de 229 millions d'euros alors que le paysage de l'audiovisuel extérieur français fait actuellement l'objet d'une réflexion poussée, qui devrait aboutir à une réorganisation du secteur. Dans ce cadre, les dotations en faveur de France 24, TV5 et MEDI 1 sont confirmées tandis que celle consacrée à RFI progresse de 1,5 million d'euros, alors que celle de Canal France International, CFI, diminue d'autant.
Les moyens attribués à l'audiovisuel public progressent de 3,6 % par rapport à l'an dernier, alors que le montant de la redevance est maintenu à 116 euros par foyer redevable. Les différents contrats d'objectifs et de moyens conclus avec les acteurs de l'audiovisuel public seront respectés. Ainsi, les moyens de France Télévisions progressent de 3,5 %, ceux d'Arte-France de 4,2 %, ceux de Radio France de 4 %, et ceux de l'INA de 3,6 %. Quant à RFI, dont le contrat est en cours de négociation, ses moyens devraient augmenter de près de 2 %.
L'ensemble des crédits destinés à l'audiovisuel public, soit 2,89 milliards d'euros, va permettre de faire un effort en faveur du déploiement de la TNT, du développement de la télévision haute définition, et de favoriser l'enrichissement des grilles des programmes ainsi que le sous-titrage pour les personnes malentendantes. Ces crédits serviront aussi à poursuivre la réhabilitation de la Maison de la Radio à Paris et à mener à bien le plan de sauvegarde et de numérisation de l'INA.