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Intervention de Michel Françaix

Réunion du 4 décembre 2008 à 21h30
Nomination des présidents des sociétés de l'audiovisuel public — Article 13, amendements 77 199 204 797

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

Nous sommes à un moment important du débat pour ce qui est de l'avenir de France 3. Nous avons compris que, dans l'évolution du service public, cette chaîne écoperait la première et perdrait une partie importante de son personnel. Vous aurez du reste remarqué, chers collègues, que les salariés de France 3 ont joué un rôle majeur dans la dernière grève, parce qu'ils sont particulièrement inquiets. Une fois, on leur dit « national » ; une autre fois, « régional » – et l'on passerait de sept à vingt-quatre ou vingt-cinq éditions régionales – ; une autre fois, « local » ; bref, il n'y a plus de vision claire de la ligne éditoriale de France 3. La seule chose qui soit claire, c'est la volonté de faire des économies au prétexte que nous n'aurions plus les moyens d'un service public fort.

Plus que d'autres chaînes, France 3 est en danger. Vous savez pourtant qu'elle est la chaîne préférée des Français, comme tous les sondages le montrent, qu'elle est une chaîne qui part de la rue et va à l'universel, qu'elle permet d'agir « local » et de penser « global », tout en rendant possible une mise en perspective beaucoup plus importante que les autres chaînes. Avec un texte comme celui-ci, on sent venir le mauvais coup qui va lui être porté. Il faut donc absolument rassurer son personnel, en lui garantissant qu'il n'y aura pas de coupes claires.

En outre – et c'est l'objet de l'amendement –, il faut que la dimension régionale reste fondamentale. Cela ne signifie pas qu'il faille abandonner l'édition nationale. On nous dit : « c'est fromage ou dessert » ; non, la force de France 3 est d'être à la fois régionale et nationale.

J'espère, monsieur le rapporteur, ô combien émérite, que vous serez en accord avec nous au moins sur ce point. Mais je vous en demande plus : il ne s'agit pas simplement de rajouter le mot « régional » ; il faut être vigilant pour que cela soit quelque chose de réel, et non superficiel, comme tout le laisse à penser.

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