Monsieur le ministre, Chantal Berthelot a évoqué la situation de l'enseignement en Guyane : je souhaite, quant à moi, vous interroger sur la situation de l'enseignement scolaire et sur les moyens qui sont mis à sa disposition dans l'outre-mer en général, aux Antilles en particulier.
Monsieur le ministre, vous parlez de la nécessaire réforme du système éducatif français pour lui permettre d'assurer pleinement la réussite de tous les élèves. Parmi vos principaux objectifs, vous prétendez vouloir lutter contre l'échec scolaire et réduire par trois le nombre d'élèves en grande difficulté à l'issue du primaire. Or, dans les faits, votre politique n'en prend pas le chemin. J'en veux pour preuve le nombre de postes supprimés, surtout aux Antilles – plusieurs dizaines en Guadeloupe et en Martinique –, suppressions qui traduisent une volonté de démantèlement du service public de l'enseignement.
Ce sont surtout les suppressions aux Antilles de postes d'enseignant des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté – on annonce la suppression d'une vingtaine de postes en Guadeloupe et en Martinique – qui montrent que l'enseignement ne semble pas être une priorité de votre gouvernement. Et ce ne sont pas les quelques heures d'aide personnalisée et les stages de soutien scolaire organisé pendant les vacances scolaires qui pourront remédier à un tel désengagement.
Plus que la métropole, l'outre-mer doit faire face à un fort taux d'échec scolaire avec un taux de réussite au baccalauréat inférieur à la moyenne nationale, un taux d'illettrisme encore trop important par rapport à la métropole et un nombre élevé d'écoles situées en ZEP.
L'enseignement scolaire dans les DOM-TOM nécessite donc des moyens spécifiques permettant de surmonter ces nombreux handicaps et de rattraper ainsi son retard par rapport à la métropole.