Ensuite, les deux heures de soutien permettront-elles d'effectuer une partie du travail qui était assuré par les maîtres RASED ? Je pense que oui, même si ce ne sera naturellement pas de la même façon. Dotés d'une formation en psychologie, capables de réveiller chez un enfant le désir d'apprendre, les maîtres RASED ont une compétence propre que je ne discute pas. Toutefois les deux heures de soutien aux élèves en difficulté permettront d'assurer partiellement ces fonctions.
Nous l'avons du reste formellement expliqué dans le document que nous avons signé sur le sujet : il s'agit d'un temps différent, qui permet de tester l'élève, de déterminer s'il va bien, de tenter de renouer un lien affectif avec lui dans le cas contraire, et, en cas de difficultés psychologiques, familiales et sociales majeures menaçant jusqu'au procédé cognitif, de formuler des recommandations, de rencontrer le psychologue scolaire et de recourir à des moyens de remédiation, notamment au sein des CMPP. On ne saurait donc considérer que les deux heures de soutien n'ont absolument rien à voir avec une partie du travail qu'assuraient les RASED.
Nous ne supprimons donc pas ces maîtres, mais nous utiliserons différemment, de manière beaucoup plus stable et en les intégrant à des équipes pédagogiques, leurs compétences, lesquelles demeureront reconnues, notamment par les indemnités particulières dont ils continueront de bénéficier. Un élève qui passait par les RASED voyait un maître spécialisé quarante minutes par semaine en moyenne, voire un peu moins ; désormais, il disposera de deux heures de soutien, auxquelles ces quarante minutes seront ajoutées s'il en a vraiment besoin, puisque, je le répète, tous les personnels de ces réseaux ne disparaîtront pas.