Il y a quelques semaines, vous avez également annoncé que vous ne reconduiriez pas, à la rentrée 2009, des centaines de postes d'enseignant détaché, pourtant indispensables à l'encadrement et à la mise en place des activités de ces associations. C'est Nicolas Sarkozy, votre maître à penser, qui déclarait le 24 juillet dernier à Batz-sur-Mer : « L'éducation populaire fait un travail remarquable pour les enfants, il faut la soutenir et lui donner les moyens de se développer. » Traduction dans le budget jeunesse, sport et vie associative, contre lequel nous avons voté hier : les conventions du ministère avec les associations agréées d'éducation populaire sont en diminution de 15 % pour 2009. En les asphyxiant du point de vue financier, vous portez un véritable coup de poignard dans le dos aux associations de l'éducation populaire, qui ne pourront pas s'en relever, vous le savez.
Dans le contexte de crise économique et sociale que nous connaissons, cette fragilisation du secteur associatif et d'éducation populaire, un des plus créateurs d'emplois dans notre pays, qui tisse au quotidien le lien social dans nos quartiers, représente plus qu'une grave erreur : c'est une faute politique.
Monsieur le ministre, dans un élan de lucidité, allez-vous revenir sur ces décisions qui programment la liquidation de l'éducation populaire ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)