Cette année encore, monsieur le ministre, votre budget se caractérise par une tromperie habile mais calculée. Or « tromperie calculée » est la définition que le petit Larousse donne pour le terme « supercherie ».
La première supercherie, c'est de prétendre, comme on l'a entendu plusieurs fois ce matin, que le budget de l'éducation nationale augmente. Une hausse de 1,6 %, alors que le projet de budget pour 2009 est construit sur une hypothèse d'inflation de 2 %, ce n'est pas une augmentation ! Évidemment, le budget de l'éducation reste le premier de la nation, de façon quasi mécanique, puisque les fonctionnaires de l'éducation nationale constituent la moitié de ceux de la fonction publique.
Je voudrais prendre quelques exemples précis de cette tromperie calculée.
Vous prétendez vous préoccuper en priorité des élèves les plus en difficulté, en leur accordant gratuitement deux heures de soutien par semaine, et vous faites même de cette mesure le symbole de votre action. Mais en réalité, dans la plupart des cas, ces deux heures sont dispensées soit le matin avant la classe, soit à la fin d'une journée déjà longue, surtout pour les élèves en difficulté, soit, de plus en plus souvent, le midi, à la place de la coupure qui est si importante pour les enfants.