Je dis oui à la rationalisation de l'emploi ; mais le taux d'encadrement doit rester optimal, sans passer sous un seuil critique – je pense évidemment aux années futures.
J'en arrive à la partie de mon rapport consacré à la direction des établissement à l'heure de l'autonomie.
J'ai la conviction que l'influence du chef d'établissement sur la réussite des élèves est une réalité. Le rayonnement d'un directeur d'école, d'un principal de collège ou d'un proviseur de lycée est déterminant pour la qualité de vie d'un établissement scolaire, et par conséquent pour ses résultats.
L'éducation nationale doit donc bien recruter, et faire confiance à des personnels dont la mission est de donner les meilleures chances de réussite à chaque élève tout en assurant la gestion administrative de l'établissement dont ils ont la responsabilité.
Pour atteindre l'excellence, il faut encourager l'innovation, l'expérimentation et les initiatives pour une meilleure prise en charge de la difficulté scolaire.
Notre pays regorge d'établissements qui « marchent » ! Dans le cadre d'une autonomie bien comprise, qui n'est ni une dérégulation ni une indépendance, ils ont misé sur la réussite scolaire. Dommage qu'on ne parle pas plus de ces fleurons de notre système éducatif, de ces directeurs et chefs d'établissement que j'ai rencontrés et qui n'ont pas peur de relever le défi du pilotage de l'éducation nationale par la performance.
Pour la suite de mon rapport, je différencierai premier et second degrés. Les directeurs d'école et les chefs des établissements publics locaux d'enseignement sont en effet deux catégories de personnel qui semblent vivre sur des planètes différentes.
On se souvient de situations ambiguës, parfois conflictuelles et toujours tendues, lorsqu'un directeur d'école ayant le feu vert pour l'embauche d'un emploi de vie scolaire devait solliciter le chef d'établissement voisin car son école ne disposait pas de la personnalité morale et juridique.
Le directeur d'école est-il le maillon faible de l'éducation nationale ? Un directeur d'école a un statut d'enseignant. Il perçoit une indemnité de fonction, modique, pour des tâches administratives de plus en plus nombreuses.