Occupez-vous de vos amis, et moi je m'occupe de la loi !
Nous avons déjà débattu de la question posée par l'amendement que j'ai l'honneur de vous présenter : l'utilisation des mots « race » et « origine ». Y compris à gauche, nous ne sommes pas tous d'accord sur le sujet, puisque l'ancien garde des sceaux, M. Robert Badinter, s'est prononcé pour le maintien du mot « race ».
Pourtant, nous savons très bien qu'en usant de ce terme, on ne fait que cautionner ceux qui se comportent en racistes, puisqu'il est désormais clair pour tous qu'il n'existe qu'une seule espèce humaine. Cette notion de race, inventée par des idéologues, ne correspond absolument pas à la réalité de l'espèce humaine. Les humains sont de la même race mais d'origines diverses : océanienne, africaine, européenne…
Nous considérons qu'il faudrait toiletter le langage de notre République, et remplacer « race » par « origines » dans nos textes. « Origines » correspond beaucoup mieux à l'idée que nous nous faisons de l'espèce humaine, de ses différences de couleurs, de cultures, de traditions. Fonder les différences au sein de l'espèce humaine sur la notion de « race » nous renvoie à une idéologie responsable des périodes les plus noires de notre histoire. Nous ne voulons pas cautionner cet héritage, et nous pensons que le temps est venu – quelles que soient nos préférences ou appartenances partisanes, ou nos positions religieuses – de nous accorder tous sur cette notion d'origine, sachant à quel point le mot « race » peut faire de mal et peut être destructeur.