M. Dosière a souligné à juste titre – même si cela ne plaît pas sur tous les bancs – l'importance de ce texte, mais surtout l'attention particulière que les socialistes ont toujours portée à l'évolution de la situation en Nouvelle-Calédonie. Aujourd'hui, nous constatons, comme l'a justement fait remarquer M. Dosière, le succès d'un processus de décolonisation pacifique et harmonieuse.
Les Calédoniens savent bien que les socialistes ont suivi avec affection ce qui se passe dans leur territoire, dans les moments difficiles – je pense à la grotte d'Ouvéa, à Jean-Marie Tjibaou – ou dans les moments plus heureux, comme la signature des accords de Matignon puis de Nouméa. Ils nous savent attentifs et soucieux de leur sort.
D'autre part, dans la situation si particulière de ce territoire, les accords conclus ont permis de tenir compte de la réalité d'une société multiculturelle, mais aussi de la nécessité d'un rééquilibrage. Il faut les appliquer en respectant, tant dans la forme que dans le fond, la spécificité et l'originalité de la situation calédonienne.
Aussi, lorsque nous demandons d'étudier davantage comment aboutir à ce rééquilibrage, ce n'est pas pour montrer une quelconque distance à l'égard de nos amis calédoniens, mais au contraire pour demander que le Gouvernement respecte bien leur spécificité. Je le répète : le processus en cours est digne de figurer dans les annales. Demander le renvoi en commission en soulignant les éléments qui n'ont pas encore abouti ne porte donc préjudice à personne.
Enfin, n'oublions pas, à l'occasion de ce texte, que Mayotte a choisi une voie radicalement différente, et que ce territoire a été respecté, car on lui a donné le temps. Voter ce renvoi en commission est donc une manière de montrer que notre attention et notre amitié à l'égard de ce pays, dont nous souhaitons qu'il prenne le temps de se développer comme il le faut. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
(La motion de renvoi en commission, mise aux voix, n'est pas adoptée.)