L'entreprise y perd également : vous l'avez dit, en période d'activité partielle, les équipes se démotivent.
Enfin, la société tout entière y perd, car ces périodes d'inactivité ne sont pas mises à profit pour organiser des formations.
C'est pourquoi, à la demande du Premier ministre et du Président de la République, nous avons saisi les partenaires sociaux afin d'améliorer ce dispositif, et le rendre plus juste. Un projet d'accord, auquel vous avez fait référence, a été ébauché hier, et nous en attendons la conclusion. Il porte pour l'essentiel sur un point crucial : la rémunération des salariés dans ces périodes d'inactivité, et comprend deux dispositifs. Le premier consiste à passer de 50 % de la rémunération brute à 70 % du salaire net pendant cette période ; le second à revaloriser le montant minimum de chômage partiel – ce qui n'avait plus été fait depuis quinze ans.
Vous m'interrogez sur la part du fardeau qui reviendra à l'État : oui, l'État participera à cette revalorisation, notamment par le biais de l'augmentation, de 1,20 euro, de l'allocation dite de « chômage partiel », qui sera financée en prenant sur les cinq cents millions d'euros réservés pour le plan de relance.