Le secteur public, loin d'être prépondérant, est moins présent qu'en Métropole et, bien sûr, que dans les autres départements d'outre-mer. La croissance néo-calédonienne crée donc beaucoup d'emplois, à telle enseigne que le taux de chômage, pour autant que l'on puisse en donner une mesure précise, atteint son niveau minimal.
Enfin, cette croissance n'est pas inflationniste. Il est vrai que, en la matière, les résultats pourraient être meilleurs : comme le note l'institut, dans une économie encore trop peu ouverte à la concurrence, les prix devraient diminuer ; leur augmentation tient à celle, sensible, des marges du secteur marchand. Ainsi, au cours des dix dernières années, la rémunération des profits – c'est-à-dire, en somme, le revenu brut des entrepreneurs – a augmenté de 71 %, quand les salaires, eux, n'augmentaient que de 36 %.
Reste que le PIB par habitant de la Nouvelle-Calédonie est à peu près égal à celui de la Métropole ; il est même supérieur, je dois le dire, à celui de ma région, la Picardie,…