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Intervention de Jean-Pierre Brard

Réunion du 22 octobre 2008 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2009 à 2012 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

C'est tout aussi excellent. Il ne faut pas choisir entre les révolutionnaires ; chacun a apporté sa pierre à l'Histoire.

Comme nous le savons, M. Laffineur est un soldat, une sentinelle gardienne du temple, qui avait, en la circonstance, bien du mal à justifier le refus d'un renvoi en commission. Parce que tous les ingrédients ont changé en quelques jours ; et s'il y a une année où le renvoi en commission est justifié, c'est bien cette année-ci ! Il n'y a aucun doute là-dessus.

Avons-nous bien compris ce que nous a dit M. Woerth hier ? Certes, le ministre est malin et pourrait nous faire la même remarque que faisait le précédent responsable de la Réserve fédérale à un journaliste qui lui disait avoir compris ses propos : « Si vous avez compris ce que j'ai dit, c'est que je me suis mal exprimé. » (Rires.) Je crains que M. Woerth ne soit sur la même ligne. Il nous a dit que le Gouvernement n'augmenterait en aucun cas les impôts et ne réduirait pas davantage les dépenses. En bon cartésien, je ne vois donc d'autre résultat possible qu'un creusement abyssal du déficit, déjà suffisamment impressionnant. Ce point justifierait à lui seul un retour en commission.

Le président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment annonce 180 000 suppressions d'emploi dans sa branche. Cela n'a rien à voir avec les prévisions gouvernementales, et je serais tenté de croire le premier plutôt qu'un gouvernement dont les improbables prévisions se sont jusqu'à présent révélées défaillantes.

En commission des finances, ce matin, à l'occasion du rapport de notre collègue Marie-Anne Montchamp, nous avons appris, alors que l'on parle maintenant d'un trou de la sécurité sociale de 15 milliards, que les exonérations illégitimes se monteraient à 33 milliards, si l'on en croit Philippe Séguin. Vous voyez bien qu'il y a un problème.

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