Il a parlé d'une « croissance émolliente à variations erratiques ». J'aimerais que l'on s'y arrête un instant et que l'on évoque en particulier les effets sur la croissance et sur les prévisionnels de croissance des tensions observées cet été sur les marchés financiers. Toutes les études actuellement disponibles, étayées sur des faits véritables et non sur des hypothèses virtuelles, indiquent que, si ralentissement de l'économie réelle américaine il doit y avoir, ses effets en chaîne sur l'économie réelle, en Europe en particulier, devraient être extrêmement réduits. Il faut tout de même se remémorer la façon dont les économies ont appréhendé les crises. La crise de l'immobilier aux États-Unis qui a débouché sur une crise du subprime, d'une certaine manière sous-jacent financier au marché hypothécaire à risques, est bien antérieure à août 2007.