Vous avez apprécié le sérieux et l'ambition de ce budget. Je vous remercie pour vos encouragements à poursuivre dans cette direction.
Oui, nos prévisions de recettes sont prudentes, car l'élasticité des recettes par rapport à la croissance est inférieure à celle que nous avons connue les années précédentes. La réserve de précaution permet de faire face aux aléas. Elle est prévue par la LOLF et n'est pas, contrairement à ce que prétend M. Fabius, un nouveau « budget caché » à l'intérieur du budget. Si nous l'avons augmentée, c'est parce que nous tenons à maîtriser la dépense et à améliorer l'exécution de la loi de finances.
Vous avez salué l'avancée que constitue l'élargissement de la norme de dépense. On peut réfléchir à une façon d'aller plus loin en intégrant d'autres éléments dans son périmètre. Mais il faut qu'ils soient évaluables, ce qui n'est pas toujours facile.
Vous regrettez qu'il n'y ait pas plus de propositions pour réduire le déficit. Je suis prêt à étudier vos amendements. Toute proposition est bienvenue dès lors qu'elle ne remet pas en cause nos objectifs, c'est-à-dire la croissance et l'emploi, et qu'elle contribue réellement, et non pas seulement de façon théorique, à la réduction des dépenses.
Monsieur Brard, je ne sais pas si les vieilles rengaines font les bonnes chansons mais, en tout cas, elles ne font pas les bonnes politiques. Vous ne cessez de répéter la même chose. Par principe, je respecte vos convictions idéologiques, mais je ne suis pas sûr que nous utilisions les mêmes indicateurs : je ne sais ce que vous avez puisé dans les travaux de l'INSEE, mais j'y vois, moi, que la production industrielle a bondi au mois d'août et que la consommation reste solide. Le vent de défaitisme qui souffle sur les bancs de la gauche ne me paraît donc pas de bon aloi. J'espère bien voir la croissance s'améliorer aux troisième et quatrième trimestres, et qu'elle dépassera nos hypothèses l'année prochaine.
Vous nous demandez toujours de faire preuve de pédagogie…