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Intervention de Christine Lagarde

Réunion du 17 novembre 2008 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2009 — Articles non rattachés

Christine Lagarde, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi :

Un mot sur votre analyse du risque de déflation. Au regard des anticipations inflationnistes, anticipations à cinq ans et anticipations dans cinq ans des anticipations à cinq ans, les prévisions concernant l'inflation sous-jacente tournent autour de 1,5 %. Avec un tel chiffre, je pense que le risque majeur de déflation est écarté, surtout s'il était combiné à une situation de récession, parce qu'on s'orienterait non pas vers une crise de type 1929, dont je n'ai, pas plus que vous d'ailleurs, le souvenir très précis, mais plutôt vers une situation de type économie japonaise, qui ne nous conviendrait bien sûr pas du tout. C'est pour éviter ce type d'incident que nous essayons de prendre des mesures à la fois temporaires et fortes, ponctuelles et ciblées.

Monsieur Laffineur, je vous remercie d'avoir souligné que la réponse à la crise financière internationale était d'abord une réponse européenne. C'est ce sur quoi le Président de la République, en qualité de Président de l'Union européenne, a engagé l'ensemble de nos partenaires européens. L'accord trouvé à l'occasion du Conseil européen a permis d'entraîner un accord avec l'ensemble des membres du G20. Il est assez satisfaisant de retrouver, dans le plan d'action annexé au communiqué, l'ensemble des points convenus au sein du Conseil européen. Peu de commentateurs auraient parié au départ que nous parviendrions à une telle solution paneuropéenne étendue ensuite aux pays du G20.

Monsieur Migaud, je vous donne bien volontiers acte de ce que, à l'origine, la loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat, n'était pas destinée à constituer un plan de relance et je n'aurais pas l'outrecuidante de la requalifier a posteriori de plan de relance. Mais ce qui me paraît important, ce sont les résultats. Les sommes injectées, quel qu'en soit le fondement, dans l'économie française au cours de l'année 2008, sont comparables aux 8 milliards d'euros que l'Allemagne envisage d'injecter dans l'économie allemande dans le cadre de son plan de relance, et les mesures qui sont prises par l'Italie, à un moindre degré par l'Espagne, sont extrêmement voisines de celles que nous avons mises en oeuvre.

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