Les conséquences sur les déficits et sur la dette sont réelles. Le déficit budgétaire pour 2008 devrait s'élever à 51,4 milliards d'euros, au lieu des 49,4 milliards prévus il y a à peine quelques semaines. Le déficit global – État, collectivités locales et sécurité sociale – représente 2,9 % du PIB au lieu de 2,7 %. Mais c'est surtout la dette publique qui se trouve affectée puisqu'elle va intégrer notamment les prises de participation dans les établissements financiers pour d'ores et déjà 10,5 milliards d'euros.
J'en profite pour dire à Didier Migaud que le Gouvernement est tout sauf inactif face à cette crise. Ainsi, il a été immédiatement pris une mesure de rachat par des bailleurs sociaux de 30 000 logements aujourd'hui en panne. Je pourrais également évoquer toutes les interventions qui ont été menées en direction du secteur financier. Les ministres nous ont d'ores et déjà annoncé que des redéploiements interviendraient dans le cadre du budget pour financer tous les contrats aidés qui se révèleraient nécessaires, une augmentation de 100 000 de ces contrats ayant déjà été annoncée. L'idée est bien d'essayer d'intervenir par des moyens extrabudgétaires qui ne pèsent pas sur le déficit, mais qui peuvent se révéler tout aussi efficaces.
Nous pouvons parfaitement, mais il faudra réviser notre règlement, concilier la réactivité, l'adaptation aux événements qui se succèdent et la transparence et la sincérité budgétaire qu'exige aujourd'hui l'article 32 de la loi organique sur les lois de finances.