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Intervention de Jérôme Cahuzac

Réunion du 17 novembre 2008 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2009 — Articles non rattachés

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Cahuzac :

Mais vous conviendrez que l'on peut s'interroger lorsque vous imputez cette croissance, même très faible, aux réformes que vous avez fait voter. En effet, Marc Laffineur lui-même a parlé du paquet fiscal – car c'est bien de cela qu'il s'agit, et non de la loi TEPA –, dont le coût est estimé pour cette année entre 10 et 13 milliards d'euros, ce qui, rapporté au 0,14 point de croissance trimestrielle fait cher le dixième de point de croissance ! Si vous estimez réellement que ces dépenses publiques sont efficaces, quels nouveaux crédits allez-vous faire voter par votre majorité !

Vous dites enfin qu'il n'y a pas de politique de rigueur, puisque vous n'aggravez pas les prélèvements. Permettez-moi cependant de vous faire remarquer que les cotisations vieillesse ont augmenté de 1,3 % et que la taxation sur les mutuelles aura pour conséquence une augmentation des cotisations pour les adhérents. Quand bien même cette augmentation n'est pas comptabilisée dans les prélèvements obligatoires, les Français la subiront.

Puisque vous aviez prévu de baisser les taux de prélèvements obligatoires de quatre points – soit 72 milliards d'euros – sur la durée de la mandature, nous pourrions presque nous féliciter qu'ils soient stabilisés. Mais la majorité UMP a voté, il y a quelques semaines à peine, une augmentation de 1,3 % des cotisations retraite, promettant la baisse à due concurrence des cotisations de l'UNEDIC. Ferez-vous donc en sorte que celles-ci baissent ? Nous savons fort bien que non, puisque le chômage est en train d'augmenter, avec 10 000 emplois supprimés au troisième trimestre 2008 par rapport au troisième trimestre 2007.

Voilà, s'il en était besoin, une preuve supplémentaire que c'est non pas la faillite de Lehman Brothers qui a déclenché la crise, mais bien ce que M. de Courson a décrit lui-même comme un système permettant au capital d'exiger une rentabilité déraisonnable, système que les politiques que vous menez depuis le mois de juin 2007 n'ont malheureusement corrigé en rien. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

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