Madame la présidente, madame, monsieur les ministres, mes chers collègues, reconnaissons que les conditions sont difficiles et qu'il est délicat de reprocher trop vertement au Gouvernement ses difficultés de prévisions. Nous nous apprêtons cependant à voter solennellement, mercredi prochain, la loi de finances pour 2009 alors même que la moitié au moins de ses dispositions est d'ores et déjà obsolète. Elles sont d'ailleurs reconnues comme telles par le Gouvernement qui sera contraint de modifier au Sénat, par voie d'amendements, ses principales hypothèses économiques.
Si donc, j'en conviens à nouveau, il est difficile de prévoir ce qui peut arriver, sinon à court terme, en tout cas à moyen et long termes, il faut tout de même dénoncer cette curieuse conception du respect de la représentation nationale qui consiste à lui demander de voter un budget dans de telles conditions – M. Laffineur vient de nous indiquer que le groupe UMP le ferait. Ceux qui approuveront ce texte savent que leur vote n'aura rigoureusement aucune conséquence car les articles sont d'ores et déjà obsolètes.