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Intervention de Charles de Courson

Réunion du 17 novembre 2008 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2009 — Articles non rattachés

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Pourquoi ? Tout simplement parce que l'objectif d'une rentabilité de 15 % ne peut être tenu que temporairement, par l'endettement des ménages et des entreprises et à coups de LMBO, jusqu'à la crise – une crise très grave. Les ménages américains n'ont plus d'épargne, les ménages britanniques non plus. À ce titre, la France constitue une anomalie au sein des grandes économies, puisqu'elle présente encore un taux d'épargne de 16 %, l'un des plus élevés.

Cette crise très grave qui touche les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Espagne, l'Irlande, et dans laquelle la France sera entraînée – avec des conséquences que l'on peut toutefois espérer un peu moins graves que pour les autres pays –, nous n'en sortirons pas sans désendettement des entreprises et des ménages, ce qui prendra du temps.

Face à une telle situation économique, le Nouveau Centre ne peut que saluer l'effort de transparence et de sincérité dont fait preuve le Gouvernement. Le projet de budget était déjà construit sur des hypothèses de croissance beaucoup plus raisonnables que par le passé, avec une prévision de croissance autour de 1 % et un taux d'inflation de 2 % pour 2009. En révisant dans une fourchette comprise entre 0,2 % et 0,5 % au lieu de 1 % la prévision de croissance et à 1,5 % au lieu de 2 % l'évolution des prix pour 2009, le Gouvernement fait preuve d'un réalisme très méritoire. Pour 2010, la croissance est révisée à 2 % au lieu de 2,5 %. Compte tenu de l'aggravation des moins-values de recettes, le déficit de l'État va bondir pour atteindre 51,4 milliards d'euros pour 2008, au lieu de 49,4 milliards attendus en prévision révisée en septembre et 41,7 milliards prévus en loi de finances initiale. En 2009, il passera à 57,6 milliards au lieu de 52,2 milliards. M. Woerth nous a expliqué que nous perdions près de 7 milliards sur les recettes, avec une très légère compensation sur les dépenses grâce aux intérêts qui diminuent d'un montant estimé entre 1milliard et 1,4 milliard. Quant aux déficits publics, ils vont s'accroître pour passer de 2,7 % à 3,1 %. Néanmoins, chacun d'entre nous peut légitimement s'interroger sur la fiabilité de ces prévisions.

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