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Intervention de Éric Woerth

Réunion du 7 janvier 2009 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2009 — Exception d'irrecevabilité

Éric Woerth, ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique :

J'ai tenté de montrer – manifestement sans succès – qu'un montant n'était pas comptabilisé dans le plan : je veux parler de nos 80 milliards d'euros de déficit, soit 80 milliards d'euros de dépenses publiques de plus que de recettes publiques. Le principe d

'un plan de relance, dans toutes les économies du monde, revient à substituer de la dépense publique à une dépense privée asséchée.

Nous avons bien en France, compte tenu de l'état de nos finances publiques et de notre déficit, un plan de relance.

Le déficit public, ce n'est pas autre chose : c'est bien de la dépense publique. L'augmentation du déficit fait bien partie du plan de relance, vous ne pouvez pas le contester. Dans un contexte de développement, c'est plutôt un handicap ; mais aujourd'hui, dans un contexte de crise, cela devient un atout. On voit les autres pays se précipiter pour essayer de savoir comment créer de la dépense publique afin d'injecter de l'argent dans leur économie et de recréer ainsi de la croissance.

La France a un niveau de déficit public que nous avons considéré, à un moment donné, comme acceptable. Nous l'avons créé ensemble : ne refaisons pas l'histoire de ces trente dernières années. Mais au moment où l'économie se porte moins bien, il convient évidemment de procéder à une injection massive de capitaux dans l'économie. Et celle que nous proposons est en effet massive, considérable.

J'ai cité le chiffre de 65 milliards, comme l'ont fait Patrick Devedjian et Christine Lagarde. Ce chiffre n'a pas été inventé. Il résulte d'abord des 26 milliards d'euros du plan de relance. Il résulte ensuite des stabilisateurs automatiques, puisqu'il faut bien employer ce terme. Vous pouvez lever les bras au ciel, monsieur Muet, mais tous les économistes le disent régulièrement. Ce chiffre résulte également de l'argent injecté dans le fonds stratégique d'investissement. Il y a aussi la revalorisation des prestations sociales. Vous dites que nous les aurions de toute façon réévaluées…

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