J'aimerais répondre à certaines choses que j'ai entendues, tant de la part de Didier Migaud que de Jérôme Cahuzac, et qui m'ont paru très surprenantes.
Le président de la commission des finances et M. Cahuzac ont tous deux posé cette question : avons-nous bien agi en lançant le plan de sauvetage des banques ?
Plutôt que de me lancer dans de longues explications comme M. Cahuzac, je vais vous donner deux chiffres.
Le premier, c'est celui du taux de crédit interbancaire, ce que l'on appelle « l'Euribor 3 mois ». Le 10 octobre – soit quelques jours avant le lancement du plan de sauvetage des banques – il s'élevait à 5,38 % ; le 7 janvier, il est précisément de 2,76 %. Qu'est-ce que cela signifie ? Tout simplement que grâce au plan de sauvetage des banques, de l'efficacité duquel Jérôme Cahuzac doutait, on a réussi à rétablir la confiance dans le crédit interbancaire et donc à réamorcer la machine à emprunter, qui prête directement aux familles françaises et aux entreprises françaises. Voilà la première réussite du plan de sauvetage des banques, qui précédait le plan de relance dont nous parlons aujourd'hui.