Vos arguments, monsieur Cahuzac, étaient non pas juridiques mais politiques. C'est sans doute acceptable. Tel n'est toutefois pas l'objet d'une exception d'irrecevabilité. J'y répondrai cependant ainsi qu'aux objections du président Migaud.
Nos désaccords portent sur trois ou quatre points et, en premier lieu, sur la question de la consommation. Sans caricaturer la position de l'opposition, j'ai bien compris que vous approuviez le plan de relance dans son volet investissement – dont vous soutenez le principe – mais que vous jugiez insuffisant le volet dédié à la consommation.
Le Gouvernement aurait certes pu, comme l'ont fait d'autres gouvernements étrangers, faire de l'affichage et inclure dans son plan de relance des mesures de soutien à la consommation prises depuis plusieurs années ou plusieurs mois déjà. Vous n'auriez pas manqué alors de nous critiquer et de crier à l'habillage. Le Gouvernement a donc préféré être honnête.
Éric Woerth rappelait à juste titre que l'augmentation des transferts sociaux sur l'année 2009 représente 17 milliards d'euros.