Voilà, messieurs les ministres, mes chers collègues, les raisons pour lesquelles je vous engage à voter cette exception d'irrecevabilité, non pas que les mesures que comporte le projet soient de nature anticonstitutionnelle – Jérôme Chartier sait parfaitement que ce n'est pas le cas – mais parce qu'en la votant vous exigeriez du pouvoir exécutif qu'il se présente devant la représentation nationale avec un plan plus équilibré, qui accorde sa juste part à la politique de la demande, un plan massif qui ne se limite pas à 26 milliards d'euros, un plan enfin à effet immédiat, quand la quasi-totalité des mesures que vous proposez ne produiront leur effet que dans deux ou trois ans, dans le meilleur des cas.
Votre plan n'aura qu'une conséquence et une seule : il faudra que vous nous en soumettiez un second, et le plus vite sera le mieux. J'espère qu'alors les suggestions que nous vous avons faites sur les différents secteurs concernés seront enfin prises en compte, car la crise qui touche notre pays est d'une gravité exceptionnelle. J'en appelle donc à la responsabilité des uns et des autres afin qu'une politique économique équilibrée, dotée des moyens nécessaires et immédiatement efficace puisse enfin être mise en oeuvre. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)