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Intervention de Jérôme Cahuzac

Réunion du 7 janvier 2009 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2009 — Exception d'irrecevabilité

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Cahuzac :

…et vous en contestez les raisons profondes, encore que certains de nos collègues – je pense en particulier à Jérôme Chartier, que je remercie – aient validé notre analyse. Je suis persuadé qu'en leur for intérieur, de nombreux députés, y compris sur les bancs de la majorité, partagent la même analyse.

Quoi qu'il en soit, la succession de plans proposés au Parlement par le Gouvernement démontre que ces plans sont tous aussi inefficaces les uns que les autres, en dépit de ce qui nous est promis à chaque fois. Je ne reviens pas sur le paquet fiscal, qui n'a produit ni choc de confiance ni croissance – ce serait plutôt le contraire. Je ne reviens pas non plus sur ce qui devait être le projet de Mme Lagarde, mais fut finalement défendu par Xavier Bertrand, consistant à racheter les jours de récupération du temps de travail : il ne me semble pas que notre économie en ait beaucoup profité. Enfin, je ne reviens pas sur le projet de M. Bertrand qui, au début du mois de septembre 2008, était censé dynamiser les revenus du travail : il suffit d'écouter les salariés pour se rendre compte que leurs revenus n'ont été dynamisés en aucune manière – et sur ce point encore, je pourrais faire référence à certaines conversations que j'ai eues avec Jérôme Chartier, si je ne craignais d'abuser d'une certaine complicité qui nous lie.

La succession de textes proposés par le Gouvernement nous conduit à nous interroger sur la philosophie qui sous-tend réellement les mesures qu'il souhaite voir adopter par le Parlement. Sans doute conviendrait-il, avant toute chose, de se mettre d'accord sur les chiffres. Un premier montant de 175 milliards d'euros a été avancé par le Président de la République dans un discours prononcé le 23 octobre dernier à Argonay. Je m'étonne que certains de nos collègues, d'ordinaires si prompts à reprendre la parole présidentielle pour la citer en exemple comme s'il s'agissait de la parole divine, aient très vite oublié ce chiffre. Je crains fort, monsieur le ministre de la relance, que l'existence de ces 175 milliards d'euros ait pris fin en même temps que s'achevait le discours présidentiel !

Un autre chiffre, évoqué tout à l'heure par M. le président de la commission des finances, a été cité : celui de 426 milliards d'euros. Je ne suis pas loin de voir ici une loufoquerie pure et simple…

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