J'ai donc appris, monsieur le rapporteur général, que le paquet fiscal, dont le coût en année normale est de 12 à 14 milliards d'euros, qui a coûté 9 milliards d'euros l'année dernière – du reste intégralement financés par l'emprunt –, n'était que la première étape de la lutte des pouvoirs publics de notre pays contre une crise économique que, au demeurant, au moment même où ce projet était présenté, ils niaient. Ils l'ont niée, d'ailleurs, de l'été 2007 jusqu'au troisième trimestre de l'année 2008, puisque – puis-je le rappeler ? –Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, nous a indiqué, à cette tribune, que, selon elle, la crise avait débuté avec la faillite de Lehman Brothers, rendue possible par l'attitude fautive et coupable des pouvoirs publics américains. Or, il me semble bien que cette faillite est intervenue dans la seconde moitié de l'année 2008 plutôt qu'au cours de l'été 2007. « Ces mystères nous dépassent ; feignons d'en être les organisateurs. » Nous apprenons donc que le paquet fiscal est la première étape d'un vaste plan de lutte contre la crise économique.