Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, que les orateurs précédents n'y voient aucune incorrection de ma part, mais je voudrais d'abord m'adresser à Gilles Carrez afin de le remercier, en notre nom à tous, pour sa sincérité – on peut ne pas être d'accord avec quelqu'un et lui faire crédit de sa sincérité – et pour le courage dont il a fait preuve en disant que les temps difficiles qui arrivaient exigeaient que chacun fasse preuve d'un grand sens de la responsabilité, à commencer par la majorité qui décide des lois de notre pays. Cette responsabilité est d'autant plus grande que nous allons connaître un déficit budgétaire historiquement élevé, tant en valeur absolue qu'en pourcentage par rapport au PIB : je ne crois pas que la Ve République ait connu un déficit de cette ampleur.